« Mon Sauveur Jésus, le monde entier est dans l'attente de Votre venue. Les nations appellent leur Rédempteur, et les pécheurs gémissent dans leurs chaînes, jusqu'à ce qu'il Vous plaise de rompre les liens qui les attachent au péché et à la mort. Je Vous possède en ce moment dans mon cœur, et pour moi, Vous êtes déjà venu, quoique Vous tardiez encore pour tant d'autres qui eussent bien mieux profité de Vos faveurs. Vous m'avez racheté, Vous avez brisé mes chaînes si rudes et si pesantes ; oh ! Que je Vous en remercie ! Que je baise avec amour Vos plaies sacrées ! Que je ressens de joie d'avoir été ainsi privilégié au milieu de tant d'âmes qui m'entourent ! Mais, Seigneur, si je Vous possède dans ce bienheureux instant, n'est-il pas vrai pourtant que Vous m'attendez encore ? Sans doute, j'ai rompu avec les péchés les plus honteux et les plus graves, puisque Votre ministre m'a permis de m'approcher de votre Sacrement adorable, mais à combien de fautes ne suis-je pas sujet encore ? Sur combien de points ne m'attendez-Vous pas ? Vous savez ce qui me manque, et les misères où mon penchant m'entraîne. Aidez-moi, Seigneur, à les connaître comme Vous, afin de les détester et de les combattre comme un Chrétien doit le faire. (Réfléchir un instant sur les fautes auxquelles on est le plus exposé). Mon Dieu, que les hommes sont prompts à Vous offenser ! Je Vous entends par la voix de votre Prophète Vous plaindre de leur ingratitude. « J'ai nourri des enfants, et je les ai élevés, dites-Vous, mais eux, ils m'ont méprisé. Le bœuf connaît son maître, et l'âne la Crèche de son Seigneur, mais Israël ne, M'a point connu et mon Peuple a été sans intelligence ». Hélas ! Hélas ! Que de fois votre Église n'a-t-Elle point à répéter ce langage ! Après la Crèche de Bethléem et la Croix du Calvaire, l'impiété ne s'est point arrêtée devant ces Prodiges de Bonté. Devant l’Eucharistie, elle a blasphémé ! Mon Dieu, pardonnez-nous, et donnez-nous de nous convertir. Votre Prophète ajoute : « Malheur à la nation pécheresse, au peuple chargé d'iniquités, à la race mauvaise, aux fils scélérats. Où vous frapperai-je de nouveau, vous qui ajoutez sans cesse de nouvelles prévarications ? Toute tête est languissante et tout cœur désolé. De la plante des pieds jusqu'au sommet de la tête, il n'y a rien de sain dans mon Peuple ». Seigneur, que vos Jugements sont terribles ! Qu'il sera lugubre pour beaucoup d'hommes le Jour où Vous viendrez, avec une grande Majesté et assis sur les nuées, pour sonder les consciences ! Mais il est temps encore d'apaiser Vos justices. Vous êtes dans votre Tabernacle pour exercer vos Miséricordes ; votre Sang est sur nos lèvres pour y ramener la Vie de la Grâce ; votre Passion, vos Douleurs intercèdent pour nous. Prenez donc pitié de nous, convertissez-nous, changez-nous, tandis qu'il en est temps, afin que votre Avènement s'accomplisse, non plus dans les terreurs, mais dans la Joie et dans l’éternelle Félicité. Ô mon âme, ton Dieu est Bon pour toi ; efforce toi de Le payer de retour. Il veut venir à toi pour te dominer désormais, pour demeurer avec toi comme l'époux avec sa compagne fidèle. Applique-toi à Lui faire en toi-même une habitation digne de Lui. Et d'abord, chasse par la prière cette dissipation, cette légèreté qui l'empêchent de t'élever jusqu'à Dieu et qui t'absorbent dans les petitesses du monde. Donne du temps à la méditation des choses Saintes, à l'oraison, à l'examen de tes penchants et de tes inclinations. Par-là, tu deviendras forte contre toi-même. Puis, fais la guerre à cette vanité qui te tourmente et se glisse dans tes meilleures actions. Apprends à être humble, comme il convient à une pauvre créature, et exerce-toi à vaincre ce défaut si dominant dans notre pauvre nature. Lorsque tu seras faite petite et modeste, le Seigneur Jésus te Bénira. Enfin, songe que nous sommes dans le Temps de la Pénitence, que si l'Église a relâché de Sa discipline, Elle ne nous a pas pour cela dispensés de pleurer nos péchés et de détester nos fautes. Ce n'est donc pas le temps des plaisirs, mais celui du retour sur soi-même, de la mortification. Songes-y, comme les Patriarches et les Prophètes, qui soupiraient après la Venue du Désiré des nations. J’ajouterai pendant l'Avent une prière de plus à mes prières ordinaires pour obtenir ma Conversion de pécheur ».

Amen

CE SITE A ÉTÉ CONSTRUIT EN UTILISANT